{"id":3283,"date":"2011-07-28T15:43:51","date_gmt":"2011-07-28T14:43:51","guid":{"rendered":"http:\/\/mescanefeux.com\/?p=3283"},"modified":"2012-12-16T23:52:09","modified_gmt":"2012-12-16T22:52:09","slug":"utoya-video-apres-le-massacre","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/mescanefeux.com\/3283","title":{"rendered":"Utoya – Video apr\u00e8s le massacre…"},"content":{"rendered":"

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Via http:\/\/www.europe1.fr\/International\/Norvege-l-enfer-du-massacre-en-46-SMS-646045\/<\/p>\n

Une discussion entre une m\u00e8re et sa fille cach\u00e9e sur l’\u00eele d’Utoya bouleverse le pays.<\/p>\n

“Maman, dis \u00e0 la police de se d\u00e9p\u00eacher. Les gens meurent ici!”. Voil\u00e0 le premier texto re\u00e7ue par Marianne Bremnes de sa fille, Julie, pr\u00e9sente sur l’\u00eele d’Utoeya, au moment de la tuerie. Comme des centaines d\u2019autres jeunes, la jeune fille, \u00e2g\u00e9e de 16 ans, participait au rassemblement de l\u2019universit\u00e9 d\u2019\u00e9t\u00e9 des jeunes du Parti travailliste norv\u00e9gien. Le journal norv\u00e9gien Verdens Gang a publi\u00e9 mercredi des extraits de la conversation par SMS entre la fille et sa m\u00e8re.<\/p>\n

“Dis \u00e0 la police qu’il y a un fou qui tire sur les gens”<\/p>\n

Peu apr\u00e8s 17h, apr\u00e8s avoir entendu les premiers coups de feux, Julie Bremnes se r\u00e9fugie avec des amis derri\u00e8re des rochers pour se cacher. L\u2019adolescente a alors le r\u00e9flexe d\u2019envoyer un texto \u00e0 sa m\u00e8re pour lui d\u00e9crire ce qui se passe sur l\u2019\u00eele et pour lui demander de pr\u00e9venir la police. “Je m’en occupe, Julie. La police est en route. Oses-tu m’appeler?” lui demande sa m\u00e8re. “Non”, lui r\u00e9pond la fille. “Dis \u00e0 la police qu’il y a un fou qui se d\u00e9place et tire sur les gens”.<\/p>\n

“L’homme qui tire a visiblement un uniforme de police”<\/p>\n

Pendant plus d\u2019une heure, m\u00e8re et fille vont s\u2019\u00e9changer pr\u00e8s de 46 textos. La jeune fille racontant avec un d\u00e9tail saisissant ce qu\u2019elle voit et ce qu\u2019elle entend sur l’\u00eele d’Utoya, la m\u00e8re tentant de la rassurer \u00e0 distance. “Restez cach\u00e9s, n’allez nulle part! La police est d\u00e9j\u00e0 en route, s’ils ne sont pas d\u00e9j\u00e0 l\u00e0!” lui assure t-elle. Peu apr\u00e8s 18h, Julie envoie: “La police est ici” mais sa m\u00e8re la met en garde : “L’homme qui tire a visiblement un uniforme de police. Fais attention”.<\/p>\n

De cet \u00e9change, il ressort que les victimes d’Utoeya ont cru que les h\u00e9licopt\u00e8res qui survolaient l’\u00eele \u00e9taient de la police, alors que c’\u00e9tait ceux de m\u00e9dias norv\u00e9giens.<\/p>\n

Voici les principaux extraits de la discussion, publi\u00e9e par le journal norv\u00e9gien Verdens Gang.<\/p>\n

La m\u00e8re: “La police est au courant et ils ont eu beaucoup d’appels. Ca va aller, Julie. La police nous appelle l\u00e0. Donne-nous un signe de vie toutes les 5 minutes, please?”<\/p>\n

Julie: “Ok”<\/p>\n

J.: “Nous avons peur de mourir!”<\/p>\n

M.: “Je sais bien ma ch\u00e9rie. Restez cach\u00e9s, n’allez nulle part! La police est d\u00e9j\u00e0 en route, s’ils ne sont pas d\u00e9j\u00e0 l\u00e0! Vois tu des bless\u00e9s ou des morts?”<\/p>\n

J.: “Nous nous cachons dans des rochers le long du rivage”<\/p>\n

(…)<\/p>\n

J.: “Je ne panique pas, m\u00eame si je suis morte de peur”<\/p>\n

M.: “Je sais, ma ch\u00e9rie. Nous sommes terriblement fiers de toi aussi. Entends-tu encore des coups de feu?”<\/p>\n

J.: “Non”<\/p>\n

(…)<\/p>\n

Peu apr\u00e8s 18H15:<\/p>\n

J.: “La police est ici”<\/p>\n

M.: “L’homme qui tire a visiblement un uniforme de police. Fais attention! Que se passe-t-il maintenant?”<\/p>\n

18H30 J.: “On ne sait pas”<\/p>\n

M.: “Peux tu parler maintenant?”<\/p>\n

J.: “Non”<\/p>\n

J.: “Il tire toujours!”<\/p>\n

M.: “C’est partout dans les m\u00e9dias nationaux maintenant, toute l’attention est sur Utoeya. Fais attention. Si c’est possible, rends toi sur la terre ferme et reste avec grand-p\u00e8re.<\/p>\n

J.: “Je suis toujours en vie”<\/p>\n

(…)<\/p>\n

J.: “On entend toujours tirer, donc nous n’avons pas os\u00e9 sortir”<\/p>\n

M.: “Bien! Ils sont en train d’\u00e9vacuer l\u00e0, selon la t\u00e9l\u00e9vision”<\/p>\n

J.: “On esp\u00e8re que quelqu’un va venir vite. Ils ne peuvent pas l’arr\u00eater bient\u00f4t ?!!”<\/p>\n

M.: “La police antiterroriste est l\u00e0, et ils essaient de l’arr\u00eater”<\/p>\n

J.: “OK”<\/p>\n

(…)<\/p>\n

M.: “Coucou, es-tu l\u00e0?”<\/p>\n

J.: “Oui. Les h\u00e9licopt\u00e8res tournent autour de nous”<\/p>\n

M.: “Alors ils vous ont vus au moins?”<\/p>\n

J.: “Ils cherchent des gens dans l’eau, ils ne viennent pas encore nous chercher!”<\/p>\n

19H01, J.: “Que disent les nouvelles?<\/p>\n

M.: “La police est aussi en route en bateau vers Utoeya. Ce n’est pas clair pour le tireur, donc restez calmes. Attendez que quelqu’un vienne vous chercher”.<\/p>\n

M. “Ca y est ils l’ont arr\u00eat\u00e9!”<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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