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Definition du “Slow Movement”

Via http://www.20minutes.fr/article/714881/societe-alimentation-voyage-sexe-argent-mettez-slow-vie

DÉCRYPTAGE – Alors que la Foire de Paris a ouvert ce jeudi sous le signe du «slow movement», «20 Minutes» vous en explique les différentes déclinaisons…

La révolution lente est en marche. La preuve: la Foire de Paris, soit le plus grand salon généraliste du monde, a choisi pour sa 107ème édition qui débute ce jeudi de privilégier la «slow attitude». La slow attitude? Le fait de passer du toujours plus vite, toujours plus rempli, où l’on ne fait que consommer et pas profiter, à un mode de fonctionnement différent, qui permet de savourer.

Comme le dit Carl Honoré, journaliste canadien et auteur de L’Eloge de la lenteur, le mouvement slow permet de «trouver un meilleur équilibre entre activité et repos, travail et temps libre. Chercher à vivre ce que les musiciens appellent tempo giusto, la bonne cadence, en allant vite lorsque notre activité l’exige et en se ménageant des pauses dès qu’on le peut.» Un concept qui se décline dans tous les domaines de la vie quotidienne. 20 Minutes fait le tour des déclinaisons du slow movement qui pourraient vous permettre de mettre du slow dans votre vie.

La slow food

C’est la première déclinaison de la slow attitude. La slow food a été lancée en Italie en 1986 par Carlo Petrini, un critique gastronomique italien, en réaction à l’ouverture d’une enseigne de fast-food à Rome. Son idée: l’acte de manger, tout comme celui de préparer à manger, ne doit pas être expédié. Au contraire, il faut prendre le temps de préparer les repas avec des fruits et légumes qui ont eu le temps de pousser et des animaux qui ont pu paître, selon des recettes familiales ou régionales, et les savourer, de façon conviviale.

La slow food est aujourd’hui partagée par un vaste réseau international de chefs, de consommateurs, de producteurs, et de commerçants, qui se retrouvent en «conviviums». Une communauté qui cherche à promouvoir des aliments «bons, propres et justes», à savoir savoureux, écologiquement corrects et équitables.

Les slow cities

Le concept est né en 1999. Plus de 80 municipalités italiennes ont choisi de devenir des «villes lentes» (cittaslow en italien), c’est-à-dire de privilégier un développement plus respectueux des rythmes de leurs habitants pour améliorer leur qualité de vie. Là encore, la vitesse, sous quelque forme qu’elle soit, est rejetée au profit de la «lenteur»: réduction de la circulation, des bruits, développement des espaces verts et des zones piétonnes, promotion des traditions locales et de l’hospitalité.

Le slow travel

Une fois ces bonnes résolutions adoptées tout au long de l’année, pourquoi ne pas les appliquer également pendant les vacances avec le «slow travel»? Fini les aéroports bondés, les circuits touristiques effectués au pas de course ou encore les restaurants attrape-touristes. Objectif: découvrir, en se mêlant à la population et en lui demandant ses bonnes adresses, la nature, la culture et la gastronomie d’une région, tout en minimisant l’impact de son voyage sur l’environnement de son lieu de villégiature.

Le slow sex

Alberto Vitale a fondé le mouvement en 2002. Objectif: le plaisir plutôt que l’obligation de résultat, soit l’orgasme, qui définit de plus en plus la sexualité. En un mot, ne plus faire l’amour de façon codifiée, pour la performance, sans se préoccuper de son partenaire, car cela empêche d’apprécier le sexe. Comment faire? Profiter du voyage plutôt que chercher à atteindre la destination au plus vite, donc sortir des quatre phases de l’acte sexuel telles qu’elles ont été codifiées en 1966 par Masters et Johnson.

La slow money

Alors que la crise économique touchait le monde financier en 2008, Woody Tasch, président d’honneur de l’Investor’s Circle, a réalisé que les investisseurs ne savaient plus où allait leur argent. Partant du principe que «l’argent rapide» génère des rendements artificiels, il considère qu’il faut réorienter les capitaux et en ralentir les flux. Il a alors eu l’idée de raccourcir la distance entre ces derniers et leurs investissements.

Comment? Les investisseurs favorisent les principes de durabilité et de viabilité économique locale pour placer leur argent dans des petites entreprises alimentaires. Un investissement socialement responsable en somme pour voir un jour l’avènement d’une économie durable. Il existe aujourd’hui des sections locales et régionales de slow money et une Slow Money Alliance.

Pour en finir définitivement avec l’obsession de la vitesse,  le mouvement slow tente également de se décliner en slow schools, slow books ou encore en slow TV, qui n’ont pas encore pris la même importance que leurs aînés.

Bérénice Dubuc

Watcha say

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